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  • Photo du rédacteurKillian Verove

La nouvelle génération du tennis français : des éclats prometteurs

Les jeunes pousses françaises comme Hugo Gaston ou Clara Burel ont fait rêver plus d’un français lors de leur passage à Roland-Garros. De quoi refléter une nouvelle génération prometteuse sur laquelle plane l’ombre des mésaventures passées du clan tricolore.


Clara Burel et Hugo Gaston, les deux fantastiques du dernier Grand Chelem parisien (©FFT)


Des spectateurs vieillissants, des pratiquants de moins en moins nombreux et une discipline qui n’attire plus vraiment les jeunes, le tennis est en perdition dans l’hexagone. À y regarder de plus près, la dynamique n’est pas vraiment étonnante et coïncide avec l’absence de bons résultats. Et pourtant, la France a toujours été réputée pour former d’excellentes jeunes pousses, performantes dans les catégories juniors, comme le prouve Paul-Henri Mathieu, vainqueur junior à Roland-Garros. Par la suite, plus rien, ou presque. Un parcours malheureusement réédité par bon nombre de ses compatriotes, comme Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et Gaël Monfils qui ont soulevé des trophées chez les jeunes avant de peiner sur les cours professionnels. De quoi faire l’objet de critiques incessantes mais non moins justifiées, entre des blessures à répétition, des performances à revoir et des caractères agaçants. Cette année encore, les résultats ne sont pas au rendez-vous et pourtant, cette tendance semble malgré tout s’inverser.


Une méthode remaniée qui porte ses fruits

Quoi de mieux qu’un renouveau interne pour espérer repartir de l’avant ? La Fédération pense ainsi avoir trouvé sur quoi, mais aussi sur qui s’appuyer dans ce but. Mais avant cela, il a fallu prendre conscience de la gravité de la situation et effectuer quelques indispensables changements. Finies les formations forcées et à la chaîne, souvent loin de leur famille. Place aux libres choix de chaque jeune de se former chez eux ou aux côtés de la Fédération. Une décision qui semble déjà porter ses fruits, les juniors tricolores n’ayant jamais été aussi nombreux. Sur les 64 jeunes du tableau garçon, 13 sont français et 6 l’ont intégré directement, par le biais de leur classement, alors qu’ils n’étaient qu’entre un et quatre depuis 2009. Du côté des filles, même constat : six ont été admises immédiatement, contre deux voire zéro depuis 2009 également. Autant dire que le nouveau cru permet de rêver d’un avenir meilleur, déjà bien lancé par deux pépites qui ont récemment éclos en Grand Chelem.


De beaux espoirs à confirmer

Encore inconnus il y a quelques semaines, Clara Burel et Hugo Gaston sont parvenus à tenir en haleine les (télé)spectateurs français durant le tournoi de Roland-Garros, pour lequel ils avaient reçu des Wild Card. Et pourtant, leurs palmarès chez les jeunes n’en demeurent pas moins impressionnants : championne du monde junior en 2018 pour l’une, vainqueur des Jeux Olympiques de la Jeunesse, entre autre. À respectivement 19 et 20 ans, les deux jeunes Français ont confirmé durant la quinzaine sur terre battue, allant jusqu’en 16ème voire 8ème de finale. Outre les résultats sportifs et les exploits réalisés, la mentalité et l’humilité ont également fait bonne impression. Mince est la probabilité que, comme Elliott Benchetrit ou Antoine Hoang, révélations du Roland-Garros 2019, ils retombent dans l’anonymat. De quoi espérer que les années à venir viendront confirmer les espoirs déjà placés en eux. Leur marge de progression respective est encore grande et leurs noms devraient à nouveau retentir d’ici peu.

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