Durant les vacances de la Toussaint, le Cavigal Nice Basket 06 organise un stage de perfectionnement pour les plus jeunes. Un rassemblement qui, malgré la situation sanitaire actuelle, semble tout à fait normal.
Ballon désinfecté et masque de protection, deux éléments indispensables au bon déroulement du stage (©Killian Verove)
Port du masque pour les plus grands, lavage des mains réguliers et surtout désinfection des ballons, les mesures basiques pour lutter contre la Covid-19 sont appliquées. À part ça, le stage de basket organisé par le club niçois du Cavigal ressemble à n’importe quel autre, par temps de pandémie ou non. Au milieu du brouhaha constant des ballons qui rebondissent sur le vieux revêtement vert du gymnase, Angelina Nikolova, joueuse à la retraite d’origine ukrainienne, témoigne : « Il n’y a pas grand chose qui change par rapport aux stages précédents. C’est à des années-lumière de ce qu’on a vécu durant le confinement où les jeunes ne pouvaient pas se faire de passes ni se toucher. Aujourd’hui, ça va mieux. Comme dans tous les sports collectifs, il y a du contact et c’est tant mieux ! ». Deux entraîneurs diplômés, masqués pour l’occasion, encadrent une trentaine d’enfants balle en main, réunis à la salle Sainte Hélène de Nice. Au programme, réveil musculaire, travail des fondamentaux, matches amicaux. Le tout dans une bonne humeur communicative, mais qui n’appelle pas vraiment au respect des gestes barrières.
Un seul mot d'ordre : s'adapter
En lançant la campagne d’inscription, le CNB06 a dû anticiper la peur des parents. Pour cela, rien de mieux que de mettre en place quelques mesures, en commençant par la réduction des prix. « On est passé de 110 à 90 euros la semaine pour inciter davantage même si on a dû réduire la capacité d’accueil, confie Angelina Nikolova, également responsable du service renseignements. On ne s’attendait pas à avoir autant de monde mais beaucoup d’enfants sont demandeurs ».
Covid-19 oblige, des pauses fréquentes sont mises en place afin de permettre aux jeunes sportifs de se laver les mains. Une mesure réitérée à l’heure de la pause déjeuner. L’espace cantine n’étant plus accessible, un pique-nique en extérieur est organisé quotidiennement. « On sort des tables et des chaises et on mange au grand air pour limiter les risques, raconte Sébastien Viale, éducateur sportif employé par la Métropole. Ce n’est pas forcément évident mais c’est nécessaire ». Après quoi il se met à ronchonner, avouant « trouver ça bête de devoir les obliger à porter le masque à chaque pause en sachant qu’ils l’enlèvent pour jouer ». Obligé de garder un œil sur le moindre bambin qui court dans tous les sens, excité à l’idée de se défouler, le natif de Vence doit régulièrement hausser le ton, le sifflet n’étant pas de la partie pour des raisons sanitaires évidentes. Et malgré le fait que ce ne soit pas « évident au niveau de la communication et du respect des règles » de porter un masque, l’homme de 37 ans doit s’y faire, notamment « pour éviter que les parents s’inquiètent ».
LE CAVIGAL NICE BASKET
Organisateur de ce stage, le CNB06 est avant tout un club avec une histoire fournie, qui a connu de belles années au plus haut niveau du basket féminin notamment. Encore en première division au cours de la saison 2017/18, les Niss’Angels ont eu, dans leurs rangs, de très beaux noms du basket français tel que Julie Barennes (actuelle coach de Basket Landes, LFB), Alix Duchet ou Johanne Gomis (internationales tricolore).
Depuis, les difficultés s’enchaînent, notamment sur le plan financier, renvoyant l’équipe fanion en Nationale 1 Féminine.